2ème temps fort de l'année pour l'asso. Ce trail était coché depuis longtemps et a fait l'unanimité pour l'ensemble des traileurs/suiveurs!

Un site exceptionnel, des courses à taille humaine, une météo au poil, un superbe gîte, des sourires......tous les ingrédients étaient réunis pour passer un bon moment. Les parcours nous ont offerts des points du vue magnifiques sur le plateau du Larzac ou les causses. Trail à refaire! Un grand merci aux suiveurs qui ont su nous donner la patate pour poursuivre l'effort!

Voici les résultats de nos bleus:

- sur le 13 km (600m de d+): Aicha, Pat (2h20)

- sur le 30 km (1300m de d+): Pam (5h05), Marion et Sophie (5h), Guillaume (4h27), Steph (4h17), Riké (4h44)

- sur le 75km (3500m de d+): Karl (14h55), Seb (15h45) , Jo (10h40), Mat, Ju (9h29), Bruno (12h50)

Voici le compte rendu de Seb:

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RR85 : plus qu’une asso, une famille....

Hello, difficile de décrire le retour sur terre après ce Trail des Hospitaliers, je suis encore sur mon nuage... si j’avais un truc à retenir... J’étais tellement fier de faire partie de cette asso samedi en encourageant les filles et les gars du 15 et du 30, on voyait dans les regards que cela faisait du bien de voir des têtes connues et de recevoir des encouragements. Une petite photo, une petite tape dans le dos et un « allez, allez, courage » et hop le pas était déjà plus léger et le sourire qui éclaire ces visages en dit long sur la motivation. Et puis vient le dimanche et c’est ton tour de t’élancer, en te demandant ce qui t’as pris de venir ici... puis tu prends un petit dej à 3h30 du mat avec 5 autres dingos, tu pars la peur au ventre en te disant que tu as déjà à peine fait la moitié de 75 km dans ta vie et c’était plutôt plat, tu fais un bout de route avec un des dingos et, mine de rien, ça te permet de prendre un peu confiance.

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Et puis ça commence... 20 bornes : oh des sourires de filles connues avec des enfants qui te tapent dans les mains. C’est bête mais c’est chaleureux et ça te permet de booster pour les 20 prochains km. Puis tu te fais un bout de route tout seul, tu souffres en montée mais tu te dis que la descente est pas loin. Tu souffres en descente mais tu te dis que la montée est pas loin. Et puis le ravito du 44 arrive et là, t’as l’impression d’avoir une armée de petites mains réconfortantes et bienveillantes rien que pour toi : on t’amène à manger, on te remplit tes gourdes, on ramasse tes affaires sales, on t’en donne des toutes douces et toutes propres, bon on ne te met pas le nok mais le cœur y est... et puis des sourires, une tape dans le dos et on te lance sur le chemin en te disant que t’es le plus fort. Alors con ou pas, ben t’y crois, et t’es encore regonflé pour 20 km. Treves, 54 km, avant dernier ravito, les copains sont pas là, normal, car les autres arrivent sur la ligne et il faut aussi les fêter. Tu prends une soupe, tu allumes ton mobile et les notifications tombent... ding ding ding... tu t’aperçois qu’il y a toute l’autre partie de la famille à l’autre bout de la France qui est train de te pousser au cul. Une poignée de raisin, un dernier coup d’œil sur la machine à boost et hop, c’est reparti pour 2 grosses bosses, le moral au beau fixe grâce aux expat’.

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Puis arrive la nuit, tu sais que les autres copains sont déjà arrivés, t’es super content pour eux, et il ne reste que toi, avec tes doutes mais tes jambes et ton moral qui tournent pas si mal que ça... frontale au 60, c’est pas possible, tu te dis que c’est déjà énorme mais aller au bout, là, c’est vraiment possible. Alors tu serres les dents, tu croises du monde, ils sont pires que toi... et c’est con mais c’est réconfortant (le bonheur est vraiment fait des malheurs qu’on n’a pas !). Allez, ravito du 67, t’es dans les clous, ça passe ? Oui car y’a encore les incroyables RR85 qui t’attendent depuis 2 heures dans le froid et dans la nuit : le pire, c’est qu’ils ont le sourire et qu’il est communicatif. T’avances comme une 2cv depuis 10 km mais ils prennent soin de toi comme une formule 1 : changement de pneu, plein d’essence (ah cette soupe !), un coup sur le pare-brise et hop feu vert. Ils crient ton nom sur un pont, t’es avant dernier mais tu t’en fous, tu te prends pour Maradona à la Bombonera !

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C’est reparti pour 8 km, c’est que dalle, c’est une sortie avec Riké un dimanche matin, et encore sans forcer. Un dernier coup de cul, une descente dans la forêt sur un sentier fait pour les cabris et t’es encore à 2 km que t’entends déjà ton nom qui vient d’en bas. C’est dingue, le cantonnier local est quasiment en train de balayer la place, les mecs de la technique sont en train de démonter les ampoules et, eux, ils sont toujours là, à t’attendre alors qu’il y a une saucisse aligot qui attend au coin du feu. 300 mètres, 200 mètres, 100 mètres, dernière ligne droite, il n’y a plus qu’eux, ils crient comme des gamins, t’es tellement heureux et ils ont l’air d’être encore plus heureux que toi. T’as envie de leur sauter dans les bras, t’as envie de les embrasser car, sans eux, toute cette aventure n’aurait peut-être pas été possible et surtout elle prend tout son sens... merci, merci, merci, quel pied cela a été ce we !

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